
1) PRESENTATION
La forêt amazonienne également connue sous le nom d’« Amazonie », « Jungle amazonienne » ou « poumon de la planète » est une forêt équatoriale située dans le bassin amazonien en Amérique du Sud. En termes d'écologie, il s'agit d'une forêt primaire au stade climax. Avec une superficie de 5 500 000 km2, soit près de dix fois la taille de la France, il s'agit de la plus grande forêt du monde. La forêt amazonienne s'étend sur neuf pays, essentiellement au Brésil : près des deux tiers de sa superficie totale se trouvent au Brésil (63 %) ; le tiers restant se partage entre le Pérou (13 %), la Colombie (10 %) et, dans une moindre mesure, l'Équateur, le Venezuela, le Suriname, le Guyana, la Bolivie et la France (département de la Guyane française).
Cette forêt gigantesque est irriguée par les innombrables méandres du fleuve Amazone, lui aussi recordman dans sa catégorie.

2) UNE BIODIVERSITE INCROYABLE !
L’Amazonie possède la plus importante biodiversité spécifique au monde, et les forêts tropicales d’Amérique possèdent plus d’espèces que les forêts humides d’Afrique ou d’Asie. Étant la plus grande région de forêt tropicale humide d’Amérique, la forêt amazonienne possède une biodiversité inégalée.
La région abrite environ 2,5 millions d’espèces d’insectes et actuellement, au moins 40 000 espèces de plantes, 3 000 poissons, 1 294 oiseaux, 427 mammifères, 427 amphibiens et 378 reptiles ont été scientifiquement classés dans la région. Les scientifiques ont décrit entre 96 660 et 128 843 espèces d’invertébrés uniquement au Brésil.
La diversité d’espèces de plantes est la plus importante sur Terre. Certains experts estiment qu’un kilomètre carré pourrait contenir plus de 75 000 types d’arbres et 150 000 espèces de plantes supérieures. Un kilomètre carré de forêt amazonienne peut contenir 90 790 tonnes de plantes vivantes. Actuellement, 438 000 espèces de plantes ayant un intérêt économique et social ont été répertoriées dans la région, beaucoup plus restant à être découvertes ou classifiées.

3) UNE DEFORESTATION SANS PRECEDENT !
En dix ans, la forêt amazonienne s’est rétrécie de 500.000 km² (soit approximativement la superficie totale de la France), la majeure partie perdue devenant des pâturages pour le bétail ou des plantations de soja. En termes de surface, l’Amazonie brésilienne est celle qui est victime de la plus grande déforestation annuelle de la planète.
La déforestation de la forêt amazonienne s'est grandement accélérée entre 1991 et 2004, jusqu'à atteindre un taux annuel de perte de surface forestière de 27 423 km2 en 2004. Bien que le taux de déforestation ait ralenti depuis 2004 (avec une ré accélération en 2008 et en 2013), la surface couverte par la forêt continue de décroître.

4) LES CHIFFRES CLES DE LA DEFORESTATIONS RECENTE
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En 2013, la déforestation de l’Amazonie brésilienne a atteint sur un an 5843 km2.
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De 43 km² en octobre 2013, elle est passée à 244 km² en octobre 2014, presque 5 fois plus.
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La déforestation s’est concentrée dans les zones suivantes : Rondônia (27 %), Mato Grosso (23 %), suivi du Pará (22 %) et l’Amazonie (13 %) en octobre 2014.
Le phénomène est d’autant plus difficile à contrôler que 60 % de la déforestation se déroulent sur des terrains privés ou occupés illégalement.
Cette biodiversité est cruciale dans l'équilibre planétaire et l'accélération démesurée de sa disparition ne peut que nuire au devenir des différentes espèces. En effet, même si certaines espèces sont condamnées à disparaître naturellement dans le temps, ce processus est lent, régulier, et conduit à un nouvel équilibre. Ce bouleversement par l'homme de ce processus place donc la biosphère planétaire en déséquilibre constant.
Et l'homme dans tout ça?
On estime généralement que la forêt amazonienne est le foyer d'environ 250000 personnes. Ces populations amérindiennes sont riches en histoire mais sont malheureusement en voie de disparition. Ceux-ci vivent en effet en symbiose avec la forêt amazonienne. Même si cette densité de population est faible, on ne peut décemment oublier ces que l’on condamne et que l'on déloge progressivement. Ils représentent sans aucun doute un patrimoine culturel immense.
L’Amazone et son hydrosphère !
La forêt amazonienne joue un rôle primordial dans la régulation des précipitations à l'échelle mondiale. Elle représente, grâce à ses lacs et son fleuve Amazone, environ le tiers du réservoir mondial en eau douce. L'Amazone, le fleuve le plus puissant de la terre (son débit annuel, est estimé à 200.000 m /sec, ce qui représente 75 fois celui du Nil ou encore 115 fois celui du Rhône), est à son étiage le plus bas depuis au moins 30 ans. L'Amazone et ses affluents constituent l'unique voie de communication de cette région sans routes et où l'avion n'a qu'un rôle marginal avec le reste du pays.
De véritables dangers !
On estime que la déforestation en elle seule est responsable de la perte de 3 espèces par heure, soit 72 par jour, soit 26 280 par an.
Le nombre d'espèces qui disparaissent de façon naturelle est insignifiant, sans l'intervention de l'homme, on compte approximativement entre 3 et 25 espèces disparues par an. L'intervention de l'homme accélère le processus du déclin des espèces d'un facteur 1 000 à 10 000.
Chaque seconde, 5000 m2 de forêt primaire, celle qui couvrait près de la moitié des continents voilà huit mille ans, disparaissent.
Là où la profondeur du fleuve Amazone atteint normalement 15 mètres, elle n'est plus que de 80 cm actuellement.
Une déforestation illégale et stupide...
> On estime que 80 % des grumes coupées en Amazonie brésilienne le sont sans autorisation.
> Au Brésil, en l'absence de plans de gestion, de 30 à 40 % des bois sont égarés parce que les bûcherons ne se souviennent pas de l'endroit où ils ont laissé les arbres abattus !

5) QUELS SONT LES CAUSES CETTE DEFORESTATION ?
a. L'exploitation forestière
L'exploitation industrielle du bois a des impacts très lourds sur la forêt. En effet le bois coupé est en constante hausse car l'exploitation de la forêt n'est pas encore rentable économiquement. Le bois très recherché d'Amazonie est utilisé pour diverses choses comme les meubles, le contreplaqué...
Il existe 2 types de coupe d'arbres : les coupes à blanc (lorsque les exploitants coupent tous les arbres de la parcelle qui les intéresse même si certains ne sont pas vendables) et les coupes sélectives qui consistent à couper un arbre recherché (l'acajou par exemple) sans couper les autres arbres attenants. La coupe d'un seul arbre peut entrainer la destruction de nombreux arbres voisins. Les parties de la forêt touchées par l'abattage sélectif couvrent une superficie aussi grande que celle des coupes à blanc.
Les routes construites pour l'évacuation du bois coupé ouvrent la porte à d'autres activités comme l'agriculture ou la chasse qui augmentent le taux de déforestation.
b. L'exploitation minière
Les exploitations minières de la forêt amazonienne concernent les métaux précieux (or, diamants...) mais également les hydrocarbures comme le pétrole ou le gaz.
L'implantation des usines (souvent très grandes) en plein cœur de la forêt entraine un déboisement de nombreux hectares. Pour fonctionner, ces usines ont besoin de beaucoup d'énergie. On retrouve donc le même problème que pour les exploitations forestières : les routes permettant d'acheminer l'énergie, le personnel... ouvrent la porte aux exploitations agricoles et augmentent le taux de déforestation.
La pollution engendrée par les sociétés minières met en péril la Terre. En effet une société minière a elle seule produit 300 000 tonnes de déchet quotidiennement.
c. L'exploitation agricole
L'exploitation agricole est en partie une conséquence des exploitations forestières et minières (car comme nous l'avons démontré tout a l'heure les routes construites pour l'évacuation du bois ont ouvert la porte a des activités comme l'agriculture, la chasse...). La cause principale de ces nombreuses exploitations est le soja.
En effet le Brésil est le 2ème exportateur mondial de soja dont la demande mondiale a explosé pour deux raisons : la Chine est passée du statut d'exportateur au statut d'importateur et l'Europe a besoin d'une énorme quantité de Soja suite à l'abandon des farines animales. Le Mato Grosso concentre une grande partie de la production du Soja. Comme on peut le voir avec les images satellites ci-dessous les cultures de soja ont entrainés une fortes déforestation en à peine 4 ans. En effet la superficie des plantations de soja est passée de 0,8 millions d’hectares en 1984/1985 à 4,6 millions d'hectares en 2002/2003, et la production de 1,7 millions de tonnes à 13,4 millions de tonnes aux mêmes dates.

6) LES CONSEQUENCES DE LA DEFORESTATION AMAZONIENNE ?
a. La biodiversité en danger
En Amazonie, on peut constater un déséquilibre au niveau animal et au niveau végétal. A cause de l'agriculture et de la nouvelle présence des hommes, les animaux sont chassés de leur habitat naturel. En effet, ils ne peuvent pas s'accommoder aux «nouveaux modes de vie» et donc disparaissent petit à petit. Cela est d'autant plus déroutant car moins de 10% des espèces animales d'Amazonie ne sont pas répertoriées : c'est un gâchis pour la science !
Les espèces végétales, elles, disparaissent lors de la déforestation. La perte de ces nombreuses plantes qui pourraient être utile a la médecine est très regrettable. Il faut également savoir que si des plantes disparaissent, cela entraine une disparition des espèces animales qui se nourrissent de celle-
ci. L'exemple le plus marquant est le panda de chine qui est à cause de la déforestation, une espèce en voie de disparition.
b. Problèmes climatiques
La déforestation aurait également des conséquences sur le climat. En effet, depuis quelques années on peut observer des changements climatiques locaux (sécheresse, violentes précipitations) mais également des modifications climatiques globales qui influent sur la modification de l'écosystème.
Ces changements climatiques ne peuvent être prouvés de manière scientifique néanmoins tout laisse à penser que la déforestation en Amazonie est une des principales causes des modifications climatiques de la planète comme : la fonte des glaciers, les inondations, les records de chaleur...
c. Érosion du sol
Le feuillage des arbres protège le sol de l'érosion causée par le vent et l'eau. En effet celui-ci peut ralentir la vitesse du vent de moitié. La forêt protège aussi le sol d’intempéries. L'eau des précipitations et la force du vent provoquent des ruissellements d'eau qui érodent le sol et le rendent de moins en moins fertile (l'humus disparaît). La forêt est donc un bouclier efficace contre l'érosion du sol qui empêche les végétaux de pousser.
d. Problèmes économiques
Du côté économique, il est évident que cela est bénéfique pour le Brésil. En effet le pays est passé au rang de premier exportateur mondial de papier dans le monde «grâce» aux exploitations forestières présente dans la forêt amazonienne. Le déboisement de la forêt est accepté par le gouvernement brésilien car à court terme il représente un facteur accroissement économique.
Cependant à long terme, cela s'avère désastreux car les endroits déboisés se montrent très vite incultivables. Également de nombreux emplois ont été créés pour le développement durable de la forêt et cela entrainerai donc une importante vague de chômage si la forêt est entièrement déboisée.
e. Problèmes sociaux
La déforestation n'entraine pas que des problèmes environnementaux, elle menace la population autochtone vivant dans la forêt. Ils vivent des ressources de la forêt et la diminution de leurs terres les empêche d'exercer la pêche ou la chasse librement. Ils vivent souvent très mal la «colonisation» de leurs terres et certains sont victimes des maladies introduites par les étrangers. Aussi ils sont exploités dans divers secteurs de l'agriculture (élevage, plantations …) ou tués par les «chercheurs d'or» qui s'occupent des exploitations minières. En 1500 plus de 9 millions d'autochtones peuplaient l'Amazonie. De nos jours ils ne sont plus que 350 000... C'est un véritable désastre.
CONCLUSION
La déforestation dans les tropiques contribue au réchauffement de la planète de deux manières : les forêts tropicales produisent près de la moitié de l’oxygène mondial en absorbant le gaz carbonique de l’air. C’est pour cette raison qu’on les appelle parfois les “poumons de la planète”. Moins il y a d’arbres et de plantes, moins la terre absorbe de gaz carbonique.
Les forêts jouent un rôle essentiel dans la stabilisation du climat de la planète car elles renferment de grandes quantités de carbone qui contribueraient au réchauffement climatique. D’ici vingt ans, 80 à 120 milliards de tonnes de CO2 seront libérées suite au déboisement de l’Amazonie. Ce qui aura pour conséquence parallèle une augmentation de la température moyenne mondiale d’un à un degré et demi. Ce réchauffement entraînera l’élévation du niveau des océans à mesure que fondent les calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groënland. Le réchauffement affectera aussi la direction des courants maritimes et des vents, provoquera des changements climatiques, des inondations et des sécheresses qui mettront en péril la planète tout entière.
















