
1) UNE BIODIVERSITE EN DANGER !
Avec plus de 30 000 espèces végétales, 1000 espèces d’oiseaux, 2,5 millions espèces d’insectes, 3000 espèces de poissons et au moins 40 000 espèces de plantes, l’Amazonie posséderait 10 % de toutes les espèces au monde.
Elle contiendrait la diversité d’espèces de plantes la plus importante sur Terre. Certains experts estimeraient même qu’un kilomètre carré pourrait accueillir en son sein et à lui seul plus de 75 000 types d’arbres et 150 000 espèces de plantes supérieures. Mais, difficile de dénombrer avec exactitude l’étendue des espèces florales ou faunistiques présentes en Amazonie.
Malheureusement ce merveilleux sanctuaire est aujourd’hui menacé par l’activité humaine.

2) LA MOITIE DES ESPECES D'ARBRES D'AMAZONIE MENACEES !
La forêt la plus diversifiée du monde est en danger. Près de la moitié de ses 15.000 espèces d'arbres risque de disparaître à cause de la déforestation.
Si la déforestation se poursuit à son rythme actuel, près de 40% de la forêt amazonienne d'origine sera détruite d'ici 2050.
Au moins 36% et jusqu'à 57% de toutes les espèces d'arbres de la forêt amazonienne pourraient être classées comme globalement menacées, des chiffres qui ne concernent pas les zones protégées de la forêt.
L'Amazonie produit actuellement 20 % de l'oxygène de la planète. Ces forêts sont connues pour être des "puits de carbones", ce qui signifie qu'ils absorbent 18 % du CO2, relâché dans l'atmosphère par les carburants fossiles. La forêt amazonienne "engloutit" environ 2 milliards de tonnes de carbone chaque année. Elle est donc, à elle seule, un élément indispensable à la vie sur Terre. Les arbres attirent la pluie. Abattre et brûler des arbres a pour conséquence de renvoyer dans l'atmosphère le carbone qu'ils avaient emmagasiné (sous forme de dioxyde de carbone). Leur feuillage et leur système racinaire filtrent l’eau. Ils jouent également un rôle de stabilisateurs pour les sols. Et bien sûr, ils abritent une flore et une faune exceptionnelle. Ce sont nos alliés, nos protecteurs.
La déforestation contribue ainsi à l'émission de 20 % du total des gaz à effet de serre – ce qui est supérieur à tout ce qui est émis par les avions, les trains et les automobiles pris ensemble. En absorbant le dioxyde de carbone de l'atmosphère, les forêts équatoriales jouent aussi un rôle essentiel dans le climat. La disparition des forêts primaires n’est pas irréversible, mais pour passer d’une forêt secondaire (qui a repoussé après exploitation) à une forêt primaire, il faudrait la laisser tranquille pendant sept siècles !
Si la déforestation continue, nous pourrions à long terme subir un dérèglement général des saisons et de la météo.
Construction de barrages et de mines, feux de forêt et sécheresses intensifiés par le changement climatique... : la forêt amazonienne doit faire face à un front de menaces.

3) LES PLANTES DE CE COFFRE-FORT SONT AUSSI MENACEES !
La forêt amazonienne abrite au moins 40 000 espèces de plantes. La diversité d’espèces de plantes est la plus importante sur Terre.
Actuellement, 438 000 espèces de plantes ayant un intérêt économique et social ont été répertoriées dans la région, beaucoup plus restant à être découvertes ou classifiées.
Cependant, la déforestation représente également la disparition de nombreuses plantes et aliments essentiels. Depuis toujours les plantes sylvicoles nous ont apporté nourriture et nous ont grandement aidés dans la recherche médicale dont nous nous servons aujourd'hui. En plus 70% des plantes qui sont utiles au traitement pour le cancer par le National Cancer Institute se trouvent uniquement dans les forêts humides notamment la forêt amazonienne. On utilise aussi les plantes des forêts humides pour soigner les maladies cardiaques, l'arthrite et la contraception à l'aide de médicaments. Mais aussi certains aliments comme des fruits (citron, banane), des légumes (haricots, okra), des noix (cajou, cacahuète), des condiments (vanille, sucre), des boissons (café, thé), des huiles (palme, noix de coco) et d'autres aliments comme les céréales sont originaires des forêts tropicales.
Pour finir sachant que nous connaissons moins de 1% des espèces vivantes, leur perte est aussi la nôtre.

4) LES ANIMAUX SONT EN VOIE DE DISPARITION !
La forêt amazonienne abrite actuellement des espèces rares. Parmi elles, 257 poissons, 216 amphibiens, 55 reptiles, 16 oiseaux et 39 mammifères.
Selon les scientifiques, la plupart de ces nouvelles espèces sont trouvées seulement en petites quantités .Elles vivent uniquement en Amazonie, ce qui les rend particulièrement vulnérables à des menaces telles que la déforestation.
Elle est le berceau d’espèces rares qui n’existent bien souvent que là-bas.
En voici quelques exemples: (le dauphin rose*, le lamantin, le jaguar, les singes, les aras et perroquets, les caïmans, les paresseux)

Exemple 1 : LE DAUPHIN ROSE "LE BOTO"
Les dauphins roses sont des animaux du fleuve Amazone qu’on reconnaît aisément à la couleur rose de leur ventre. On estime leur population à environ 100 000 individus. Ils vivent généralement en couple ou dans des groupes n’excédant pas 6 individus.
Il mesure environ 2,80 mètres pour un poids avoisinant les 150 kg et se nourrit surtout de poissons vivant dans le fond des cours d’eau qu’il détecte dans l’eau boueuse par écholocation. C’est un animal peu craintif, qui ne dédaigne pas manger la nourriture que lui offrent les touristes.
Une légende amazonienne prétend que le Boto peut prendre forme humaine. Il apparaît dans les fêtes sous les traits d’un homme séduisant, vêtu de blanc, délicatement parfumé et portant toujours un chapeau pour masquer le trou par lequel il respire.
Le Boto est réputé pour être un parfait dom juan, invitant les femmes dans des danses sensuelles avant de partager leur lit… et s’en aller discrètement avant que l’aube ne se lève ! Une légende bien commode…

Exemple 2 : LE LAMANTIN
Le lamantin est un mammifère herbivore, non-ruminant, qui se nourrit d’une grande variété de plantes aquatiques et semi-aquatiques. Il partage bon nombre de caractéristiques anatomiques avec l’éléphant.
Le lamantin d’Amazonie est le plus petit des siréniens (entre 2,8 et 3 mètres de long pour environ 450 kg) ce qui fait tout de même de lui l’un des plus gros animaux du fleuve Amazone. C’est le seul animal de cette famille à vivre exclusivement en eau douce.
On suppose que le lamantin est à l’origine des légendes de sirènes : son chant, ressemble étrangement à une lamentation de sirène. D’autre part, les glandes mammaires des femelles sont situées sous les bras, comme c’est le cas chez les femmes humaines.
Cet énorme animal a subi pendant des siècles la chasse extensive des populations autochtones qui apprécient particulièrement sa viande et sa peau. Mais, plus récemment, sa chasse intensive à des fins commerciales a entraîné le déclin de sa population.
Aujourd’hui, c’est un animal devenu rare, protégé et plus que jamais menacé par la déforestation, la pollution des eaux (par le mercure ou les pesticides) et la construction de barrages (pouvant limiter la diversité génétique des futures populations).

Exemple 3 : LE JAGUAR
Le jaguar peut atteindre les 2 mètres de long pour 160 kg, ce qui fait de lui le troisième félin le plus grand au monde derrière respectivement le tigre et le lion. Il est sans conteste le plus grand d’Amérique et le prédateur emblématique des animaux d’Amazonie.
C’est un animal rusé, prudent, sûr de sa force et qui ne craint pas l’homme.
C’est un redoutable chasseur qui s’attaque à toutes sortes d’animaux, du crapaud au caïman en passant par les boas. Sa prédilection va tout de même aux petites proies comme le tatou et le capybara. Sa puissante mâchoire résume à elle-seule sa principale méthode de mise à mort : il mord directement le crâne de ses proies. Son territoire de chasse s’étend de 25 à 80 km².
Le jaguar a longtemps été chassé pour sa peau. C’est aujourd’hui une espèce menacée d’extinction à cause de la déforestation liée au développement dramatique en Amazonie des activités agricoles, de la sylviculture et surtout l’élevage intensif en Amazonie. Les éleveurs n’hésitent pas à tuer ces seigneurs de la forêt pour protéger leurs troupeaux.

Exemple 4 : LES SINGES
Le singe-hurleur est le plus grand singe d’Amérique (le hurleur noir peut atteindre les 90 cm sans la queue). Il tient son nom de la puissance de son cri entendu jusqu’à plusieurs kilomètres. Au même titre que les atèles, il est menacé par la déforestation.
Le douroucouli aussi appelé singe-hibou ou singe de nuit. C’est le seul singe nocturne au monde. Il est lui aussi menacé par la déforestation.

Exemple 5 : LES ARAS ET LES PERROQUETS
De nombreux oiseaux peuvent chanter mais bien peu savent parler ! Les meilleurs parleurs sont sans aucun doute les perruches et les perroquets : ce sont de bons imitateurs qui savent en plus reproduire d’autres sons (aboiement de chien, pleurs d’enfant etc.).
A l’état sauvage, les perroquets se nourrissent de graines et de fruits. Ils se plaisent souvent à se réunir en joyeuses troupes aussi bruyantes que chatoyantes, jamais bien loin des arbres où ils nichent et importunent les voisins de leurs cris rauques.
Ces oiseaux d’Amazonie sont réputés pour leur fidélité : lorsqu’un couple se forme, ils demeurent ensemble jusqu’à la mort de l’un des deux ; ce qui peut s’avérer bien long puisqu’un perroquet peut vivre vieux, jusqu’à 50 ans et même plus !
Il existe plusieurs centaines d’espèces de perroquets. Les plus grands spécimens du genre (entre 30 et 90 cm) sont les aras. On les reconnaît à leurs plumages colorés et à leurs longues queues. Ces oiseaux exubérants souffrent de leur beauté et sont donc aujourd’hui menacés d’extinction à l’état sauvage.
Au Brésil on trouve :
L’ara hyacinthe (ou grand ara bleu) c’est le plus grand (il peut atteindre 1 mètre) et c’est aussi le plus menacé (sa population est passée de 100 000 à 2000 individus en quelques décennies) car sujet au commerce, à la chasse et au braconnage (ses plumes servent pour des chapeaux).
L’ara de Lear (ou ara cobalt), très ressemblant à l’ara hyacinthe mais de taille inférieure (75cm), il est menacé de disparition bien que sa population soit en hausse (de 100 à 1000 individus).
L’ara bleu (ou ara ararauna) qui comme son nom l’indique est jaune et bleu. C’est un oiseau qui n’existe pratiquement plus à l’état sauvage.
L’ara rouge (ou ara Macao) dont les populations ont, elles aussi, extrêmement diminué en raison de la destruction de leur habitat.
L’ara à ailes vertes (ou ara chloroptère) qui ressemble beaucoup à l’ara rouge à l’exception de ses ailes. C’est une espèce assez commune.
L’ara vert (ou ara sévère) de taille relativement modeste (46cm), assez commun et qu’on retrouve fréquemment en captivité.

Exemple 6 : LES CAÏMANS
Les caïmans sont des crocodiliens originaires d’Amérique du Sud et comptent parmi les plus gros reptiles de la planète. Il existe plusieurs espèces de caïmans :
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le caïman à lunettes, le caïman à nez large et le caïman yacaré qui mesurent entre 2 et 3 mètres
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le caïman nain, qui ne dépasse pas 1,50 mètre
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le caïman noir, qui peut atteindre 6 à 7 mètres de long et peser une tonne. Il s’agit du plus grand crocodilien après le crocodile de mer.
Ces reptiles passent la majeure partie de leur existence immobile dans l’eau, ne laissant dépasser à la surface que leurs yeux et leurs narines. Toutefois, ils ne peuvent ni respirer, ni avaler leur nourriture sous l’eau. Comme tous les reptiles, ce sont des animaux à sang-froid : leur corps est à température du milieu dans lequel ils vivent, d’où leur goûts pour les bains de soleil.
Ces animaux du fleuve Amazone sont également très répandus dans le Pantanal. A l’exception du caïman à lunettes, toutes les espèces ont énormément souffert d’un braconnage intensif intéressé par leurs peaux. Les caïmans sont aujourd’hui pour la plupart des espèces protégés et menacés d’extinction.

Exemple 7 : LE PARESSEUX
Le paresseux (aï ou unau) est un des animaux d’Amazonie les plus célèbres. Il est en effet connu pour passer sa vie suspendu à l’envers et pour son extrême lenteur (il effectue moins de 10 m à la minute).
Cette lenteur lui sert en fait de camouflage et il ne descend au sol que pour y faire ses besoins une fois par semaine, moment où il est évidemment très vulnérable.
Autres particularités : son cou possède 8 à 9 vertèbres, ce qui lui permet une rotation de la tête de 270°. Il possède également une remarquable résistance aux blessures et aux infections.
Animal étrange, le paresseux fait partie des mythes fondateurs chez certains peuples autochtones. Certaines tribus le considèrent comme un ancêtre de l’homme et d’autres encore comme le produit d’une malédiction jetée aux hommes après une mauvaise action.




























